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En route vers le toit du Monténégro

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Nous rejoignons la côte à Dubrovnik et traversons le Monténégro en direction du Sud.

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Heureux de repartir après notre jour d'arrêt forcé à Trebinje, nous entrons le 13 mai en Croatie en ayant l'étrange impression de revenir en arrière. Nous visitons la très belle ville de Dubrovnik. Son cœur historique, encerclé de remparts, nous charme de par sa taille et son architecture. Nous profitons de ces quelques jours en UE pour passer des appels téléphoniques, chose très onéreuse hors d'UE.

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Quelques kilomètres plus loin, un vieux monsieur nous aborde sur la presqu'île de Cavtat (prononcer "tsavtat") pour nous faire un cours d'Histoire concernant Dubrovnik et ses liens avec l'Histoire de la France.

Nous quittons la Croatie sous la pluie. Quelques kilomètres avant la frontière, nous nous arrêtons dans un supermarché pour dépenser nos derniers kuna (devise croate). Sur le parking, un cyclovoyageur tchèque, Kuba, fait une pause. Nous discutons un peu et prenons la route pour passer la frontière ensemble. Il nous apprend que pour s'affranchir des tests PCR (jusqu'à 150 € dans certains pays) requis au passage des frontières, il passe généralement par les ponts des voies ferrées. Sacrée technique ! Pour cette frontière et pour rouler ensemble, nous lui bidouillons un faux test à partir du nôtre. Goutte de sueur à la douane pour lui, mais tout se passe bien.

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Nous arrivons donc au Monténégro, dans la région de la baie de Kotor. Le littoral y est très urbanisé, et nous retrouvons la monnaie européenne hors d'UE : l'euro. En effet, ce pays a adopté cette monnaie, mais il ne dispose pas d'une banque centrale comme les états membres, il dépend donc des devises qui entrent dans le pays, par le tourisme principalement. Nous comprenons rapidement que cette situation provoque une pénurie généralisée de monnaie. Pas de monnaie pour un café à 1 € payé avec un billet de 5 €. Le serveur, blasé, nous l'offre. Pareil en supermarché, impossible de nous rendre la monnaie, sauf que nous venons de retirer et nous n'avons pas de monnaie non plus.

Nous dormons dans un camping, et découvrons horrifiés (César) qu'il n'y a pas d'eau chaude. Nous passons tout de même une très bonne soirée en compagnie de Kuba et des deux seuls autres clients du campings, deux cyclovoyageurs français. Une bonne surprise.

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Le lendemain, nous reprenons la route tout seuls pour découvrir cette magnifique baie à la forme irrégulière et surprenante. De magnifiques paysages se dressent devant nous, avec cette mer tel un lac coincé entre des montagnes. La légère brume matinale sur la baie nous émerveille.

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Nous hésitons sur la suite de l'itinéraire, car Aurélie appréhende un peu les 1100 m de dénivelé en 2-3 heures. Nous décidons tout de même de se lancer pour notre plus gros dénivelé depuis le début du voyage. La pente n'étant pas trop forte, nous pédalons sans difficulté au rythme de la musique local avec notre radio. Un paysage saisissant nous fait oublier l'effort.

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Le lendemain matin nous escaladons 600 m de plus pour atteindre le second sommet des environs occupé par un mausolée, nous avons une vue sur l'ensemble du pays. À l'horizon, les montagnes aux sommets enneigés, la mer et le lac de Shkodra bordent le pays. Nous prévoyons de quitter le pays en longeant cet immense lac.

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Une descente interminable suit bien évidemment cette très longue ascension, jusqu'à l'ancienne capitale du pays, Cetinje. Cette ville concentre de nombreux musées nationaux dans lesquels nous passeront quelques heures.

Sur la route panoramique en altitude qui nous mène vers la frontière albanaise, nous rencontrons un couple de cyclovoyageurs hollandais, Marieke et Niek, avec qui nous pédalons une matinée. On en aura croisé des cyclos en peu de temps.

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Des îlots de verdure de toutes tailles émergent au milieu du lac bleu. Autour de nous, la végétation est courte, de couleur vert anis et parsemée de fleurs violettes et de gros rochers. Pas un arbre à l'horizon.

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Lorsque nous décidons de chercher de l'eau pour notre étape du soir, nous nous rendons compte que les villages sont tous en contre-bas de la route, proches du niveau du lac. Afin d'éviter une remontée ardue, nous préférons faire un demi-tour pour nous ravitailler dans un puits vu quelques minutes plus tôt. Le dénivelé local nous complique la tâche pour trouver un endroit plat qui conviendrait à notre tente. Nous finissons par nous installer sur un promontoire de pierre.

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Pendant la nuit, le vent souffle fort et la pluie tombe à grosses gouttes. Nous découvrons le lendemain que de l'humidité est entrée par de petits trous dans le sol de notre tente, malmené lors de nos bivouacs caillouteux en Croatie. Nous passons la matinée à attendre que les pluies intermittentes se calment pour pouvoir sécher et remballer nos affaires. Nous abandonnerons la partie séchage lorsqu'une énième éclaircie nous permet de nous mettre en route. La pluie et l'orage nous rattraperont vite, malgré notre tentative d'avancer plus vite que les nuages noirs aperçus dans le rétroviseur. La météo ne nous empêche toutefois pas de pédaler dans la bonne humeur.

Il est déjà l'heure de nous diriger vers la frontière avec l'Albanie. Nous sommes le 20 mai, et un nouveau pays, une nouvelle langue et une nouvelle culture s'ouvrent à nous.

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